A la Caserne d'Elwen

  Dans la cité d'Elwen il y a une guilde qui occupe autant de place que la cité des gargouilles, une ville dans la ville cerclée de tours et de murs défensifs massifs. Une de ces tour immense large et noire contrairement aux autres qui sont blanches comme le reste de la cité, une de ces tour abrite la guilde des mercenaires, au rez de chaussée la base sert de remise aux mercenaires qui passent une nuit parfois plus. Un escalier le long du mur permet d'accéder aux étages supérieurs, le premier est une salle d'arme vide dans laquelle les guerriers s'exercent, le second un dédale d'étagères et de livres pour les mages, le troisième présente un parcours changeant de pièges pour entrainer les voleurs à l'agileté réputée. Enfin les deux derniers étages constituent les appartements du Maitre de la guilde.

  C'est à la fin d'une sordide journée qu'arriva dans les lieux une femme armée d'une lance au métal d'un blanc pur finement ciselé. Elle entra dans la salle du rez de chaussée, il se trouvait là un homme, la différence entre les deux sautait aux yeux elle était fine et le port de tête haut, il était robuste carré une nuque large.

 " Qui es-tu  ? Je ne te connais pas. Ici ce n'est pas pour les guerriers, vous c'est à côté." Lui dit-il d'un air méprisant. Elle ne répondit pas et pointa sa lance sur lui aussi simplement qu'il l'avait appostrophée elle le chargea, il para cette charge annoncée en déviant la lance sur la gauche et vers le bas, mais elle devait s'en douter car elle ne lutta pas contre cette parade, l'accompagna et pris appui sur la hampe, levant ses jambes, genoux en avant vers le menton de l'homme qui, les bras en parade ne pu réagir. Sonné il tituba et s'effondra à demi conscient pendant qu'elle retirait sa lance du sol et la plaçait sous le menton du guerrier.

 "Je suis là où je dois être." Lui murmura-t-elle sur un ton dur et cependant mélodieux qui piqua au vif l'homme. Il ramena son bras aux creux des genoux de son adversaire et la renversa se couchant en même temps qu'elle pour éviter la lame meurtrière qui laissa une estafilade sur son cou.

 "C'était dangereux." Dit-il et elle répondit "Le danger c'est la vie."A quoi il acquiesça " Le danger c'est la vie." Puis ayant repris son souffle "Depuis quand es-tu des nôtres, je ne t'ai jamais croisée." Alors qu'il s'asseyait il remarqua les oreilles en pointes qui dépassaient de sa chevelure. "Il y a longtemps. Ma mère préfère que je reste dans les bois, auprès des elfes. Elle m'y trouve plus utile." Elle se relève d'un coup de reins souple, la lance vient se poser sur son épaule. "Ta lance c'est Ecotindae ?" Lui demande-t-il sur un ton trop léger pour être réellement désintéressé. "C'est elle."

 De l'étage quelqu'un descend, un elfe noir, la moitié gauche de son visage est brûlé. Ils échangent un long regard qui met l'homme mal à l'aise, assez pour qu'il recule et disparaisse. Puis l'elfe noir rompt le contact et remonte, elle le suit d'un pas délié la démarche souple comme celle d'un chat et dansante comme celle d'une autre, loin autrefois, et l'homme qui les a observé soupire en essuyant son cou.