Les bonnes choses ont une fin

 Pourquoi ce titre ? Comme toujours le mois de septembre est propice à l'arrivée d'un spleen qui engourdit tout. Rend tout moins beau. Plus gris. Voila, tout est gris, c'est ça le spleen, une mélancolie grisâtre, poisseuse et qui vous syphone vos forces.

 Je ne suis pas sensée être sans force, trop de monde compte sur moi pour avoir l'énergie de faire plein de choses très importantes. Alors je me secoue, mais parfois ça ne suffit pas, et puis ça use.

 Mais vous n'êtes pas là pour ça, pour le rêve alors ? Pourquoi pas. Rêvons, rêvons d'une randonnée en montagne à dos de chevaux, ils sont bas et larges, ce ne sont pas des purs sangs arabes, non, de ses petits chevaux trapus mais plein de courage qui gravissent des chemins escarpés et  nous supportent, nous cavaliers malhabiles, maladroits...

Il y a d'abord la mousse au sol entre les cailloux du chemin, puis le regard dérive sur l'herbe rase, grasse, et il se perd enfin dans l'horizon d'une montagne aux rochers déchirés habités par des mouflons accrochés ça et là à flanc de falaise sans qu'on sache bien comment ils ont fait et s'ils parviendront à descendre sans se rompre les os.