Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

2010-11-06T16:35:00+01:00

Les Mémoires d'une félis

Publié par Lhyn Sedrin
Il y a longtemps dans une cité au milieu d'un désert survivait une félis, petite, malingre et affamée. Sa journée commençait quand celle des gens du commun s'achevait, à la nuit tombée elle sortait des égoûts ou d'un enclos de porcins mal entretenu et s' aventurait dans les rues paisibles de la cité. Elle fouillait systématiquement les poubelles, bien sur il ne fallait pas qu'elle soit en concurrence avec d'autres enfants ou adultes plus forts qu'elle, aussi devait-elle choisir les poubelles les plus pauvres ou les plus riches, c'est ainsi qu'elle se trouva un jour dans la propriété d'un noble habitant, un très noble habitant. Les poubelles étaient un local dont les battants étaient verrouillés de l'intérieur. Un acide déversé sur les ordures en permettait l'élimination, elle pénétra par une bouche d'aération si étroite que même un rat-goury ne pouvait passer, puis elle se nourrit et emplit son sac, mais pour repartir il fallait sortir du local et traverser le parc.

Après avoir bataillé contre la serrure avec ses griffes en guise de passe partout elle parvint à l'ouvrir, juste à temps pour ne pas prendre une douche d'acide. Elle courut au mur d'enceinte et du le franchir, déjà les chiens aboyaient dans son dos, sans se retourner elle le gravit et se trouva dans la rue.

Etrangement la maisonnée s'éveilla et plus étrangement encore la garde fut mandée, la félis fila, s'était la première fois qu'elle était poursuivie pour avoir fait les poubelles, habituellement seul le garde et les chiens se chargeaient des intrus.

Elle fut saisi au collet au détour d'une ruelle et entrainée sous terre, elle avait beau se débattre elle ne parvint pas à se libérer et du se résigner à être transbahutée, elle reconnut l'odeur familière des égoûts.
Son agresseur était un humain, elle n'y voyait pas grand chose, il n'y avait aucune source de lumière, ceux qui comme elle se déplaçaient dans les égoûts savaient exactement où ils allaient; l'homme était donc un habitué. Une porte fut ouverte, il était temps d'arriver car elle en avait assez d'être tenue comme un chaton. On l'assit sur une chaise, le lieu résonnait, la lueur d'une flamme naissante envahit alors l'endroit, en face d'elle, assit derrière une table, devant lui un grand livre et une tige de charbon un homme encapuchonné.


- Donne moi ton sac.

Elle n'avait pas décroché ses griffes du dit sac, des victuailles pour au moins une semaine ne se lâchaient pas comme ça. Elle cracha en guise de réponse.

Sans se départir de son calme l'homme la gifla, elle sursauta et lâcha sa prise, les yeux verts de la félis foudroyaient son agresseur mais elle ne bougea pas, c'était la première fois que quelqu'un lui levait la main dessus sans qu'elle évite le coup, de plus elle avait l'intuition que l'homme était important.


- Maintenant tu vas écouter, ce que tu as fait a impressionné la guilde, pourquoi continuer à prendre des risques sans être protégée à finir tes nuits le ventre vide, signe chez nous et je te rends ton sac.

C'était trop beau pour être vrai, elle sentit le piège.

- Sinon ?

Il sourit elle le sentit plus qu'elle ne le vit.

- Sinon je te donnerais aux autorités, un bourgeois a été assassiné dans sa demeure, ils recherchent un coupable, les chiens reconnaîtront facilement ton odeur.

Elle s'en doutait. D'un signe de la tête elle accepta. Devant elle il glissa un lourd registre elle y fit une croix du bout de sa griffe, déchirant lentement et avec délice le papier. L'homme contrariant ne dit rien, il referma le livre et la jeta dehors sans autre forme de procès.

- Quand on aura besoin de toi on te fera signe, tu déposeras ici cinquante pour cent de ce que tu voleras, et je ne parle pas de faire les poubelles, il nous en faut plus, tu décrochera des bourses.

Il referma la porte la laissant trouver par elle même le chemin du retour et sortir des égouts avec son sac, il faisait presque jour, elle avait faim et besoin de dormir, elle se dirigea donc vers une autre portion d'égouts et y descendit.

Les nuits qui suivirent furent plus heureuses, la félis avait repris ses habitudes sans tenir compte de l'avertissement de l'homme ni de sa demande, elle avait pratiquement tout oublié de sa mésaventure quand elle rentra dans une grande cape noire et dure au détour d'une rue. De nouveau elle fut saisie par le colle et menée comme un chaton.
Une habitude fort déplaisante qui lui remis en mémoire le pacte, elle se tortilla et par un accident facécieux du destin saisie la bourse de l'homme qui se décrocha sans mal sous la griffe acérée. Au moins avait-elle une prise, arrivée dans une impasse elle fut projetée contre un mur et les coups plurent, elle se défendit comme elle le pu évitant la plupart d'entre eux. L'homme lassé arrêta.


- Tu nous dois une semaine de travail, à la fin de la nuit tu auras déposé la somme récoltée là où on te l'a demandé.

Elle su cette nuit là qu'elle détestait les ordres. Mais ne voulant plus se retrouver dans cette situation elle du trouver une solution; comment récolter des bourses en pleine nuit ? La meilleure solution était de pénétrer dans un lieu où il y en avait. Tout en réfléchissant elle arriva devant une auberge, la lumière et l'animation y étaient elle s'y glissa sans que nul ne la vit et passa de même derrière le bar, là un coffre avec une grosse serrure, il était bien fermé et ses poils se hérissaient à son contacte lui signalant qu'il y avait de la magie là. Elle poursuivit son exploration des lieux et découvrit cette fois une pièce derrière l'escalier, le mécanisme d'ouverture fut facile à trouver, et la chance lui souriant, dans la pièce un sac rond et sonnant l'attendait, seul, elle eut la main légère et préleva une partie du butin plutôt que d'emmener le tout, quelques pièces d'or dans une grosse bourse qui compléteraient à ravir la bourse prélevée sur l'agresseur ainsi qu'un joli collier, simple orné d'une grosse pierre, il était magique mais au touché ne la blessa pas, elle y vit un bon augure et l'enfila avant de filer. Au lieu dit elle déposa la moitiè de son butin et rentra "chez elle" dans la niche creuser prés d'une sortie de l'égout principal.

Le temps s'écoula, la guilde la forma au combat à la dague, puis à différentes techniques, elle fut intégrée à une équipe de monte en l'air, les montes en l'air sont des voleurs qui pénètrent dans les lieux sans utiliser d'outils et cambriolent dans le plus grand silence et la plus grande discrétion, un bon monte en l'air ne laisse pas de trace, au début la personne pensera avoir égaré tel ou tel objet puis elle oubliera.
Mais la félis s'était découvert une passion pour les objets uniques et magiques, elle recommença à voler pour elle même en dehors des ordres et règles de la guilde, il n'était pas rare qu'elle descende à l'auberge, là elle avait une chambre, après quelques menus services l'aubergiste, un ancien mercenaire, lui avait laissé aménager le grenier. La planque dans les égouts était devenue une cache richement garnie, pleine d'objets parfois en contradiction magique les uns avec les autres, peut importait, elle les trouvait beaux elle les prenait.

Un soir elle alla trop loin, son groupe devait subtiliser une gourde dans laquelle de l'eau bénite était tenue, c'était dans une église du culte, l'un des prêtres lui avait paru étrange, torturé, plus que ceux de son ordre, elle l'avait suivis et avait repéré l'objet qu'il cachait, une petite urne ouvragé représentant un chat. L'objet exerçait sur elle une fascination. Quand le groupe était venu pour la gourde elle avait emporté l'urne. La malchance avait frappé, une malédiction ? Personne n'aurait pu le dire, on retrouva ses compagnons atrocement mutilés. Par la suite aucun des groupes travaillant avec elle ne survécu longtemps, la guilde eut vent de ses manières et elle fut livrée au culte à fin d'expérimentations, procédé légal car les félis du bas peuple n'avaient aucun statut.
Au début les expériences ne lui étaient pas pénibles, elle n'était consciente que de longues absences qu'elle attribuait au sommeil, une expérimentation où on est au chaud et où on dort, ça ne la dérangeait pas. Puis elle se mit à faire des rêves, elle marchait droit devant tuant ce qui se trouvait sur son passage, obéissant à une voix supérieure, un pantin pour un esprit sombre et puissant. Ces rêves la perturbaient car c'était elle sans être elle, elle ne supportait plus de se réveiller avec ces images et ne mangeait plus, c'est à ce moment que le moine étrange torturé ré-apparu, il descendit un jour dans la salle où elle et d'autres étaient enfermés, les autres plus atteints qu'elle déliraient entre rêve et folie.

-Sais-tu qui tu es ?
-Une félis.
-Sais-tu où tu es ?
-Chez les mages noirs.

L'homme repartit. Il posa les mêmes questions chaque fois qu'il venait et la félis avait finit par se répéter cette conversation c'était sa bouée. Une nuit il arriva et ne dit rien, il ouvrit la cage et l'entraina dehors jusqu'à une église délabrée à la sortie des bas quartiers, elle donnait sur le desert et n'était même pas protégée par des remparts. Elle vécu là un an apprenant du moine tout ce qu'il savait. Elle vivait heureuse, faisant le ménage, rangeant les livres du vieil homme. Il n'était plus aussi tourmenté, mais il buvait beaucoup et un matin, aux premières lueurs du jour des gardes défoncèrent la porte de l'église et emmenèrent la félis.

Pour les mages noirs elle ne servait plus à rien, elle avait été polluée dirent-ils et elle devait mourir. En ce temps les félis étaient tués par immersion dans un grand lac.

Assise sur une chaise, se demandant qui avait pu la trahir, du moine ou de ses trois frères d'arme avec lesquels elle avait continué de "travailler" au nez et à la barbe des guildes, goutant la liberté plus que jamais, elle plongea trois fois et trois fois le liquide envahit son nez et s'infiltra dans ses oreilles.
Une fois de plus la chance voulu que la corde soient de mauvaise constitution et à force de se démener qu'elle en rompit les liens.

Quand elle revint à elle le ciel était bleu, les arbres nombreux, elle n'avait plus mal nul part et une femme avec un baton la regardait.


-Bienvenue en Elwen.

Voir les commentaires

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
commentaires
L
<br /> <br /> Vouip  ça risque d'être un peu chaotique, je vais essayer de retracer son "background" rôlistique avant de passer à celui elwénien.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
T
<br /> <br /> Thrawn le Sam 26 Sep - 21:09<br /> <br /> <br /> <br /> Aaaaaaaaaah !<br /> <br /> Enfin le background de notre felis préférée ? <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre

Girl Gift Template by Ipietoon - Hébergé par Overblog